Les rendez-vous Angus

Nous sommes ravis d’initier la première édition de l’exposition d’art contemporain Les rendez-vous Angus, fruit d’une collaboration entre Art Souterrain et la Société de développement Angus.

Du 6 au 24 septembre 2023, découvrez les œuvres inspirantes de cinq artistes québécois·e·s au Technopôle Angus, un écoquartier en plein cœur de Montréal. Une sélection de 12 installations sera déployée à différents endroits clés du Technopôle. Cette première édition explore le thème Faire lieu, prendre racine, en interrogeant la relation entre art contemporain, évolution urbaine et lien avec la nature.

Comment raciner et faire lieu dans un quartier en pleine transformation ? Comment penser le végétal et l’attachement au lieu là où la végétation des friches recule pour faire pousser des lieux de vie et de travail et des jardins ? En accordant une attention aux plantes placées dans les aménagements comme à celles qui résistent, et même celles qui s’immiscent dans les anfractuosités du bâti, il s’agit de penser les communautés qui sont en train de se créer. Penser la croissance, lente ou rapide, les co-présences, les sensibilités végétales et vivantes pour mieux repenser la relation des humains à la nature en ville.

« Faire lieu » cherche à doucement s’enraciner avec des œuvres qui cherchent à déjouer les évidences, montrer la patience des artistes, leur souci de raconter l’histoire des lieux par les plantes. Des céramiques peuvent autant aborder le végétal par le biais de la mythologie et des récits fantasmés, que la botanique, autour d’une espèce, l’asclépiade, aujourd’hui célébrée, après avoir été longuement qualifiée d’envahissante. « Prendre racine », c’est ménager des expériences afin de s’attacher à ce quartier qui pousse vite et fort et créer un milieu auquel les propositions artistiques répondent. Toutes les œuvres préexistent, elles ont eu une vie antérieure au projet, dans certains cas très ancienne. Ce dernier les revitalise avec l’idée de mettre de l’avant des artistes qui, depuis longtemps pour certain.es, sont investi.es sur le territoire du rapport au vivant.

– Bénédicte Ramade, commissaire de l’exposition