Lieu d’exposition
/ Exhibition place
Biographie
Francine Potvin, artiste complète qui développe ses œuvres avec le dessin, les techniques photographiques primitives, la céramique, le collage ou encore l’installation, aime selon ses mots, rendre hommage « à la prodigieuse inventivité de la vie ; à l’Anima Mundi ». De façon précoce, elle s’est employée à célébrer le vivant, particulièrement le monde naturel végétal et animal, sachant l’observer avec précision et patience. Résidente de Farnham en Estrie, elle a récemment exposé au centre d’art de Frelighsburg (2022). L’Asclépiade revisitée d’où est tirée cette œuvre avait été exposée à Action Art Actuel (Saint-Jean-sur-Richelieu, 1999). Elle a enseigné à l’Université Concordia entre 1993 et 2019.
Démarche et œuvres exposées
L’asclépiade revisitée (1999-2023)
L’asclépiade revient de loin. Aujourd’hui devenue indissociable du papillon monarque et de sa survie lorsque les femelles arrivent du Mexique pour pondre sur le territoire québécois, cette plante d’Amérique du Nord n’a pourtant pas toujours été bien vue. En 1999, lorsque Francine Potvin lui dédie une grande installation à laquelle ces céramiques prenaient part, l’Asclepias syriaca était essentiellement identifiée comme une « mauvaise herbe » à la sève toxique. Depuis, notre culture a enfin réalisé les vertus de cette plante spectaculaire (en termes d’isolation thermique, sa ouate est ainsi plus efficace que le duvet) et les communications scientifiques insistent désormais davantage sur ces alliances inter-espèces. Ce contexte permet de découvrir sous un jour nouveau les céramiques visionnaires de Potvin et ses cyanotypes, une technique photographique primitive qui a révolutionné les herbiers au 19e siècle. Dans un hommage plein d’admiration pour le génie botanique, elle a ainsi modelé les gousses de la plante sous toutes leurs formes.